Relative Price Movements and Labour Productivity in Canada: A VAR Analysis
Ces dernières années, l’économie canadienne a subi les effets de fortes variations des prix relatifs provoquées par l’envolée des cours des produits de base énergétiques et non énergétiques, lesquelles ont eu d’importantes conséquences sur les termes de l’échange, le taux de change et la répartition des ressources entre les régions et les secteurs économiques canadiens. Si ces variations ont profité aux industries énergétique et minière, elles ont intensifié les pressions qui pesaient sur le secteur manufacturier, car de nombreux fabricants faisaient déjà face à la concurrence grandissante d’économies aux coûts de production peu élevés comme la Chine. Les efforts d’ajustement engagés dans l’économie canadienne sont nettement perceptibles dans les décisions d’investissement et la redistribution de la production et de l’emploi. Les auteurs font appel à un vecteur autorégressif pour étudier quelles répercussions un renchérissement des produits de base et la redistribution intersectorielle des ressources qui s’ensuivrait auraient sur les heures travaillées et l’augmentation de la production, puis, en dernier ressort, sur la croissance iii iv de la productivité globale et sectorielle du travail au Canada. Leurs résultats portent à croire qu’un choc positif des prix relatifs freinerait, au fil des ajustements nécessités, la croissance de la productivité dans le secteur primaire et celui des biens non échangeables et lui imprimerait un modeste élan dans le secteur manufacturier. Un tel choc aurait un effet net légèrement négatif, quoique temporaire, sur la croissance de la productivité globale du travail.