Les réformes du G20 favoriseront la prospérité économique à long terme, affirme Mark Carney, le gouverneur de la Banque du Canada
Au lendemain d'une crise financière qui s'est traduite par des dizaines de millions de pertes d'emplois et des billions de dollars de manques à produire, le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a exhorté les institutions financières à participer activement aux réformes réglementaires du G20.
« L'objectif fondamental du programme de réforme du G20 est de créer un système financier mondial résilient qui soutient efficacement l'expansion économique à l'échelle du globe », a déclaré le gouverneur Carney dans un discours prononcé aujourd'hui devant l'Autorité des marchés financiers. Il a souligné que la mise en oeuvre du programme de réforme internationale ne fait que commencer, ajoutant qu'« on aurait tort de sous-estimer la détermination des chefs d'État et de gouvernement du G20 à redéfinir le secteur des services financiers ».
Deux principales approches sont envisagées pour la réforme du système financier, a précisé M. Carney. Premièrement, on souhaite protéger les banques contre le cycle économique; en d'autres termes, accroître la résilience de chaque banque. Deuxièmement, il faut protéger le cycle contre les banques, c'est-à-dire accroître la résilience du système dans son ensemble. « Les deux approches sont essentielles », a affirmé le gouverneur.
« Notre objectif devrait être que les institutions financières et les marchés financiers jouent des rôles déterminants – et complémentaires – afin de favoriser la prospérité économique à long terme, a fait remarquer M. Carney. Le système doit résister aux chocs et atténuer – plutôt qu'amplifier – l'effet de ceux-ci sur l'économie réelle. »
En conclusion, le gouverneur a dit souhaiter que le système financier du globe redevienne ce qu'il était : « après s'être autoproclamé centre de l'activité économique, [le système financier] doit reprendre son rôle de serviteur de l'économie réelle », a-t-il soutenu, précisant que la pleine réalisation de cet objectif exigera un changement d'attitude de la part de l'industrie mondiale. « Chaque jour, les financiers devraient se demander en quoi leurs activités influent sur le risque systémique et ce qu'ils font pour la promotion de la croissance économique », a dit le gouverneur, exhortant le secteur financier à démontrer qu'il est conscient de ses responsabilités élargies.