La Banque du Canada laisse inchangé le taux cible du financement à un jour à 1/4 % et réitère son engagement conditionnel à le maintenir à ce niveau jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010
La Banque du Canada a annoncé aujourd'hui qu'elle maintient le taux cible du financement à un jour à 1/4 %. Le taux officiel d'escompte demeure à 1/2 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/4 %.
Les indicateurs récents font état du début d'une reprise à l'échelle du globe, après une récession profonde et synchronisée. L'évolution économique et financière mondiale a été un peu plus favorable qu'on ne l'entrevoyait dans la livraison de juillet du Rapport sur la politique monétaire, quoique des vulnérabilités importantes subsistent.
Le Canada a lui aussi renoué avec la croissance économique. Cette reprise est soutenue par la détente monétaire et budgétaire, l'augmentation de la richesse des ménages, l'amélioration des conditions financières, le renchérissement des produits de base et le regain de confiance de la part des entreprises et des consommateurs. Toutefois, la volatilité accrue et la vigueur persistante du dollar canadien ont pour effet de ralentir la croissance et de contenir les pressions inflationnistes. La Banque estime qu'avec le temps, la force actuelle du dollar viendra plus que contrebalancer les effets de l'évolution positive observée depuis juillet.
À la lumière de tous ces facteurs, la Banque s'attend à présent à ce que, par rapport à ce qui était escompté dans le Rapport de juillet, la composition de la demande globale continue à se modifier, la demande intérieure finale gagnant en importance au détriment des exportations nettes. Elle prévoit qu'au second semestre de 2009, le taux de croissance sera un peu plus élevé qu'anticipé précédemment mais que, durant le reste de la période de projection, il sera légèrement inférieur en moyenne. L'économie canadienne devrait progresser de 3,0 % en 2010 et de 3,3 % en 2011, après s'être contractée de 2,4 % cette année. C'est donc dire que la reprise au Canada devrait être un peu plus modeste que celle observée en moyenne lors des cycles précédents.
La Banque entrevoit maintenant que l'écart de production se sera résorbé au troisième trimestre de 2011, soit un trimestre plus tard qu'elle ne l'estimait en juillet. De même, elle s'attend à ce que l'inflation regagne la cible de 2 % au cours de la même période, soit également un trimestre plus tard qu'elle ne l'escomptait en juillet.
Bien que les risques macroéconomiques sous-jacents pesant sur la projection soient relativement équilibrés, la Banque juge que, du fait que le taux directeur s'établit à sa valeur plancher, les risques à la baisse entourant sa projection liée à l'inflation restent légèrement prépondérants dans l'ensemble.
Sous réserve des perspectives concernant l'inflation, le taux cible du financement à un jour devrait demeurer au niveau actuel jusqu'à la fin du deuxième trimestre de 2010 afin que la cible d'inflation puisse être atteinte. Conformément à cet engagement conditionnel, la Banque continuera de mener des prises en pension assorties d'échéances plus longues selon les modalités en place et le calendrierci-joint.
La Banque conserve une flexibilité considérable dans la conduite de la politique monétaire en contexte de bas taux d'intérêt, conformément au cadre exposé dans le Rapport d'avril.
Note d'information
Le Rapport sur la politique monétaire que la Banque publiera le jeudi 22 octobre 2009 contiendra la nouvelle projection pour l'économie et l'inflation ainsi qu'une analyse des risques connexes. La prochaine date d'établissement du taux cible du financement à un jour est le 8 décembre 2009.