Cet article étudie les facteurs qui incitent les institutions financières à conserver à leur bilan différents actifs pouvant être affectés en nantissement en dépit des coûts d'opportunité élevés que cela implique. L'analyse porte sur la période de cinq ans (2002-2007) qui a précédé la crise financière et s'intéresse au choix des actifs mis en garantie dans le cadre du Système de transfert de paiements de grande valeur (STPGV) canadien, l'objectif étant de dresser un portrait des pratiques des institutions en la matière au cours d'une période relativement normale. Les résultats présentés sont importants pour les décideurs publics tels que la Banque du Canada, qui se préoccupe à la fois du bon fonctionnement des marchés des titres à revenu fixe et du risque de crédit qu'elle assume en dernier ressort en se portant garante du règlement des opérations dans le STPGV. Ces résultats tendent à montrer que la liquidité relative du marché et les activités de tenue de marché pèsent lourd dans la sélection des sûretés.