China's Exchange Rate Policy: A Survey of the Literature

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L'intégration de la Chine dans l'économie mondiale profite à ce pays, où elle favorise le recul de la pauvreté et la hausse du niveau de vie, ainsi qu'aux États industrialisés, qui bénéficient pour leur part de la baisse du coût de production des biens manufacturés. Mais cette intégration soulève aussi des inquiétudes. Inquiétudes géopolitiques, du fait de la montée en puissance de l'empire du Milieu, et inquiétudes économiques – dans le contexte de l'érosion du tissu manufacturier de nombreux pays industrialisés – auxquelles s'ajoute une dimension polémique, alimentée par les mesures protectionnistes proposées pour contrer la croissance des exportations chinoises. L'auteur passe en revue les travaux publiés sur la manière dont une évolution du régime de change en Chine vers un flottement plus libre du yuan pourrait contribuer à l'atténuation des pressions inflationnistes intérieures et à la correction ordonnée des déséquilibres mondiaux. Sa principale conclusion est que la Chine gagnerait à adopter à terme un régime de changes flottants et à accorder à sa banque centrale davantage de latitude pour la poursuite d'un objectif de maîtrise de l'inflation. Pendant la transition, un régime de flottement dirigé aiderait à contenir la volatilité du taux de change, facilitant ainsi l'adaptation des entreprises, alors que les autorités s'attachent à assouplir graduellement le contrôle des mouvements de capitaux, à assainir le système bancaire et à mettre en place un cadre approprié pour la conduite de la politique monétaire. Administrer un remède de cheval, à savoir réévaluer le yuan de façon subite et marquée, serait ici mal inspiré.

DOI : https://doi.org/10.34989/sdp-2008-5