La Banque du Canada publie la Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire
La Banque du Canada a publié aujourd'hui la Mise à jour de juillet du Rapport sur la politique monétaire, dans laquelle elle examine les tendances économiques et financières actuelles au regard de la stratégie qu'elle poursuit pour la maîtrise de l'inflation au Canada.
La croissance économique et l'inflation au Canada au premier semestre de l'année ont été plus élevées qu'on ne s'y attendait dans la livraison d'avril du Rapport sur la politique monétaire. Renforcée par la fermeté des cours des produits de base, la demande intérieure finale est demeurée le principal moteur de la croissance au pays. La Banque juge que l'économie fonctionne à l'heure actuelle davantage au-delà de son potentiel que ce qui était projeté dans le Rapport d'avril. Tant le taux d'accroissement de l'IPC global que celui de l'indice de référence ont été supérieurs aux chiffres avancés en avril et dépassent la cible d'inflation, établie à 2 %. Les taux d'intérêt à moyen et à long terme ont augmenté et le dollar canadien s'est fortement apprécié, évoluant bien au-dessus de la fourchette prise pour hypothèse dans le dernier rapport.
La Banque prévoit maintenant que l'économie canadienne progressera de 2,5 % en 2007, soit à un rythme un peu plus rapide qu'envisagé en avril, et un peu plus lentement en 2008 et 2009 qu'elle ne l'avait projeté antérieurement. Dans ce nouveau scénario, le niveau plus élevé des taux d'intérêt dans tous les segments de la courbe et le maintien postulé du dollar canadien dans une fourchette de 93 à 95,5 cents É.-U. contribuent à modérer la croissance en 2008 et 2009, pour la ramener à environ 2 1/2 % en moyenne. L'équilibre entre l'offre et la demande globales au Canada est ainsi rétabli en 2009.
L'inflation devrait être légèrement plus élevée et plus persistante qu'escompté dans le Rapport d'avril. Par suite de la disparition de l'effet direct de la réduction de la TPS, et compte tenu de l'incidence du repli temporaire des prix de l'essence à la fin de 2006, l'inflation mesurée par l'IPC global devrait culminer à environ 3 % au quatrième trimestre de 2007. Toutefois, à mesure que l'excédent de la demande diminuera, les taux d'accroissement de l'IPC global et de l'indice de référence devraient redescendre à 2 % d'ici le début de 2009.
Des risques, tant à la hausse qu'à la baisse, pèsent sur la projection de la Banque en matière d'inflation. Le plus important risque à la hausse tient à la possibilité que la demande des ménages au Canada se révèle plus forte que prévu. Les principaux risques à la baisse sont liés à la hausse du dollar canadien et à l'ajustement en cours dans le secteur du logement aux États-Unis. Dans le contexte de la nouvelle projection de la Banque, ces risques semblent relativement équilibrés.
Mardi, la Banque a relevé son taux directeur de un quart de point de pourcentage, le portant ainsi à 4 1/2 %. Elle a alors indiqué qu'elle pourrait devoir relever encore quelque peu le taux cible du financement à un jour afin de ramener l'inflation à la cible à moyen terme.