Money and Credit Factors

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Les auteurs présentent de nouvelles mesures permettant de saisir d'importants phénomènes macroéconomiques sous-jacents qui se répercutent dans la sphère financière de l'économie. Ces mesures, qui sont établies au moyen de la technique d'analyse factorielle applicable aux séries chronologiques proposée dans Gilbert et Meijer (2005), semblent à la fois plus intéressantes et moins sensibles aux effets des innovations financières que les agrégats classiques. Les auteurs reprennent les idées générales énoncées dans Gilbert et Pichette (2003), mais en faisant appel à la technique améliorée mise au point par la suite. Ils ajoutent aussi quatre agrégats du crédit aux composantes des agrégats monétaires afin de pouvoir extraire un plus grand nombre de facteurs communs.

L'ensemble de données obtenu donne une assez bonne idée des deux côtés du bilan financier de l'économie. Conformément aux attentes, le facteur qui explique l'évolution de l'investissement explique aussi largement celle du crédit (puisque l'investissement sert à financer le crédit). Toutefois, contrairement à ce qu'on suppose généralement au sujet des agrégats monétaires, les dépôts des particuliers transférables par chèque ne se comportent pas de la même façon que la monnaie hors banques, et un facteur distinct doit être introduit pour rendre compte de ceux-ci. Une interprétation possible est que la monnaie hors banques sert aux transactions courantes, d'où son appellation usuelle de « monnaie de transaction », alors que les dépôts transférables par chèque seraient plutôt un indicateur des dépenses potentielles, lesquelles traduiraient la présence de consommateurs ayant des horizons de planification différents ou de consommateurs hétérogènes ayant des habitudes de dépenses ou des contraintes financières dissemblables. Cette hypothèse reste à explorer.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2006-3