Le gouverneur Dodge examine comment les pays peuvent contribuer à corriger les déséquilibres mondiaux
Dans une allocution prononcée aujourd'hui à la Conférence de Montréal, le gouverneur de la Banque du Canada, M. David Dodge, a discuté du risque que les déséquilibres économiques importants et croissants font planer sur l'économie mondiale à moyen et à long terme. Il a en outre décrit les mesures que les autorités peuvent prendre pour aider à les corriger de façon ordonnée.
M. Dodge a indiqué que les décideurs du monde entier devaient accorder la priorité à la promotion de la flexibilité sur les marchés, à la création et au maintien d'un système financier solide ainsi qu'à la conduite de politiques budgétaires et monétaires judicieuses.
« Les décideurs des différents pays doivent veiller à être un élément de la solution et non du problème, a-t-il déclaré. Si nous suivons tous des politiques appropriées, les mécanismes de marché seront en mesure d'écarter le danger posé par les déséquilibres internationaux. »
Il importe aussi que les pays adoptent des politiques adéquates en matière de taux de change, pour des motifs d'intérêt tant national qu'international, a expliqué le gouverneur. Il a ajouté que la résorption des déséquilibres mondiaux était retardée du fait que certains pays interviennent sur les marchés des changes afin de maintenir la valeur de leur monnaie à un niveau fixe, puis qu'ils contrebalancent les conséquences monétaires à l'échelle nationale de cette intervention en la « stérilisant ».
Enfin, M. Dodge a signalé quatre domaines dans lesquels le Fonds monétaire international devrait effectuer des changements afin de contribuer à la résolution des déséquilibres. « La création d'une institution mondiale pour le XXIe siècle, a-t-il conclu, revêt une extrême importance, non seulement pour le Canada, mais pour toutes les nations. »