La Banque du Canada publie le Rapport sur la politique monétaire
La Banque du Canada a publié aujourd'hui la livraison d'octobre du Rapport sur la politique monétaire, dans laquelle elle examine les tendances économiques et financières au regard de la stratégie qu'elle poursuit pour la maîtrise de l'inflation au Canada.
L'économie canadienne a progressé plus rapidement qu'on ne l'avait escompté dans la livraison d'avril du Rapport et dans la Mise à jour de ce dernier parue en juillet, principalement sous l'effet de l'essor vigoureux des exportations. Elle fonctionne maintenant près des limites de sa capacité et continue de s'ajuster à l'évolution de la conjoncture internationale.
Dans son scénario de référence, la Banque prévoit que, d'ici la fin de 2006, le taux d'accroissement de la demande globale de produits et services canadiens avoisinera en moyenne celui de la production potentielle. Étant donné les effets du renchérissement du pétrole et de l'appréciation passée du dollar canadien, elle s'attend à ce que la croissance soit légèrement inférieure à 3 % en 2005 et excède quelque peu ce niveau en 2006.
Comme l'économie tournera vraisemblablement près des limites de sa capacité durant toute cette période, la Banque croit que l'inflation mesurée par l'indice de référence remontera à la cible de 2 % d'ici la fin de 2005. Si les cours du pétrole brut suivent la trajectoire que laissent entrevoir les prix actuels des contrats à terme, la Banque estime que le rythme de progression de l'IPC global montera à la limite supérieure de la fourchette cible de 1 à 3 % au premier semestre de 2005, pour ensuite descendre un peu en deçà de celui de l'indice de référence au début de 2006.
Dans ce contexte, la Banque a décidé de porter le taux cible du financement à un jour à 2,5 % le 19 octobre. Pour amener l'économie à fonctionner près des limites de sa capacité et atteindre la cible d'inflation, il faudra réduire encore le degré de détente monétaire au fil du temps; le rythme des hausses de taux d'intérêt dépendra de l'évaluation que la Banque fera des perspectives d'évolution des facteurs qui déterminent les pressions s'exerçant sur l'appareil de production et, partant, sur l'inflation.
Ces prévisions sont entachées de risques et d'incertitudes appréciables concernant les ajustements de l'économie à la conjoncture internationale, notamment aux variations des prix des produits de base et des taux de change. Les risques qui pèsent sur les perspectives de croissance de l'économie mondiale touchent principalement à l'évolution des prix du pétrole, au rythme de l'expansion en Chine, à la façon dont les déséquilibres des paiements courants seront corrigés aux États-Unis et en Asie orientale et au climat géopolitique.