La Banque du Canada publie la Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire

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La Banque du Canada a publié aujourd'hui la Mise à jour de la livraison d'avril du Rapport sur la politique monétaire, dans laquelle elle examine les tendances économiques et financières actuelles au regard de la stratégie qu'elle poursuit pour la maîtrise de l'inflation au Canada.

Depuis la parution du Rapport d'avril, la Banque a été amenée à modifier légèrement ses prévisions en matière d'expansion économique et d'inflation au pays en raison de trois facteurs. Premièrement, on estime présentement que le taux de croissance au premier semestre de 2004 a quelque peu dépassé le chiffre avancé en avril. Cette estimation, conjuguée à une modeste révision à la hausse apportée aux données du PIB pour 2003, donne à penser que l'offre excédentaire au milieu de 2004 est un peu moins importante qu'on ne s'y attendait. Deuxièmement, la hausse des prix mondiaux du pétrole signifie que le taux d'accroissement de l'IPC global au cours des prochains trimestres sera plus fort qu'escompté, mais cela ne devrait pas avoir de répercussions sensibles sur l'inflation mesurée par l'indice de référence. Troisièmement, on observe des signes d'un certain tassement de l'économie américaine.

Par suite du niveau plus élevé que prévu des cours mondiaux du pétrole, le rythme d'augmentation de l'IPC global devrait demeurer supérieur à 2 % pendant le reste de l'année, avant de redescendre légèrement sous celui de l'indice de référence au second semestre de 2005. La Banque prévoit que l'inflation mesurée par l'indice de référence se maintiendra un peu au-dessus de 1,5 % jusqu'à la fin de 2004, puis remontera progressivement à la cible de 2 % avant la fin de 2005.

Le rythme de l'expansion économique au Canada devrait atteindre en moyenne quelque 3 ½ % durant la seconde moitié de 2004 ainsi qu'au premier semestre de 2005, puis se replier à 3 % au deuxième semestre. En moyenne annuelle, il devrait donc avoisiner 2 ¾ % en 2004 et 3 ½ % en 2005.

Ce profil laisse croire que l'économie canadienne atteindra son plein potentiel d'ici le milieu de l'an prochain.

À mesure qu'une économie approche des limites de sa capacité, le degré de détente monétaire doit être réduit afin de prévenir une intensification des pressions inflationnistes. Au Canada, le moment et l'ampleur des hausses de taux d'intérêt dépendront de l'évolution des perspectives quant à l'inflation et aux pressions exercées sur l'appareil de production. Trois facteurs joueront un rôle important à cet égard. Le premier est la taille estimée de l'écart de production. Le deuxième est la progression future des exportations et des importations canadiennes, qu'il est difficile de prédire vu les ajustements en cours à la conjoncture internationale et le profil récent de croissance des échanges commerciaux. Le troisième est l'incidence générale sur la production canadienne des fluctuations des prix mondiaux du pétrole et des produits de base non énergétiques. En outre, les préoccupations liées au contexte géopolitique demeurent vives.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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