What Does the Risk-Appetite Index Measure?

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Bien que d'aucuns considèrent qu'elle prête à controverse, la thèse selon laquelle les variations des prix des actifs s'expliquent par des modifications exogènes de la propension à prendre des risques connaît une certaine popularité au sein des milieux financiers et soulève l'intérêt des universitaires qui se penchent sur les causes des crises financières récentes. Les versions opérationnelles de cette thèse se fondent sur l'hypothèse voulant que les variations des prix des actifs soient imputables en partie aux modifications du niveau de risque des actifs et en partie à celles du degré d'aversion pour le risque, et que ces effets puissent être quantifiés isolément. L'une des mesures utilisées à cette fin est l'indice de propension à prendre des risques (indice RAI), qui est basé sur la corrélation de rang entre le niveau de risque et les excédents de rendement des actifs. L'auteur cherche à donner un fondement théorique à cet indice, qui est employé dans le monde de la finance et sert également à évaluer la stabilité financière des économies de marché émergentes. Il résume les arguments intuitifs à l'appui de cet indice en deux propositions, qu'il tente de formaliser à l'aide d'une catégorie précise de modèles correctement spécifiés d'évaluation des actifs. Les résultats obtenus indiquent que, si l'on ne peut généralement pas attribuer l'effet de rang aux seules modifications du degré d'aversion pour le risque, il existe des circonstances particulières où une telle explication est admissible. L'auteur cerne la principale condition nécessaire à cet égard et en tire les conséquences empiriques. Dans les cas où cette condition se vérifie sur le plan empirique, le modèle proposé par l'auteur fournit un fondement théorique à l'indice de propension à prendre des risques.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2003-23