Bien que d'aucuns considèrent qu'elle prête à controverse, la thèse selon laquelle les variations des prix des actifs s'expliquent par des modifications exogènes de la propension à prendre des risques connaît une certaine popularité au sein des milieux financiers et soulève l'intérêt des universitaires qui se penchent sur les causes des crises financières récentes. Les versions opérationnelles de cette thèse se fondent sur l'hypothèse voulant que les variations des prix des actifs soient imputables en partie aux modifications du niveau de risque des actifs et en partie à celles du degré d'aversion pour le risque, et que ces effets puissent être quantifiés isolément.