Rapport sur la politique monétaire – Avril 2003
Depuis quelque temps, les perspectives économiques mondiales sont assombries par une grande incertitude, que la guerre en Iraq a accentuée tout récemment. Cette incertitude explique une bonne partie de la forte volatilité qu’ont connue dernièrement les cours mondiaux du pétrole et les marchés financiers. Les inquiétudes d’ordre géopolitique et financier se sont partiellement atténuées ces derniers temps et, dans son scénario de référence, la Banque du Canada postule qu’elles continueront de se dissiper. En conséquence, la confiance des entreprises, des ménages et des marchés financiers devrait se raffermir considérablement d’ici la fin de l’année. Mais il reste que l’incertitude planant sur l’économie mondiale demeure importante, particulièrement à court terme. La Banque prévoit maintenant que le rythme d’expansion de l’activité aux États-Unis et au Canada commencera à augmenter vers la fin de 2003 et qu’il dépassera le taux d’accroissement de la production potentielle durant 2004. Comme la marge de capacités excédentaires est plus grande aux États-Unis qu’au Canada, il y a davantage place à une croissance de l’économie supérieure à celle du potentiel dans ce pays que chez nous.
Notre scénario s’accompagne toutefois d’un large éventail de résultats possibles, qui pourraient s’avérer supérieurs ou inférieurs à nos prévisions. L’évolution de la confiance des entreprises et des ménages ainsi que de l’incertitude économique à l’échelle mondiale auront une influence déterminante à cet égard. C’est pourquoi la Banque suivra ces deux facteurs de près au cours des prochains mois. Quoi qu’il en soit, ce qui importe le plus en ces temps incertains est que la Banque s’attache avec constance à prendre les mesures appropriées qui auront pour effet cumulatif de ramener le taux d’augmentation des prix à 2 %, sa cible de maîtrise de l’inflation.