Remise du prix pour le meilleur site Web
Je suis heureux d'être ici ce soir pour accepter, au nom de la Banque du Canada, le prix du « site Web de banque centrale de l'année ».
Dire que le temps s'écoule plus rapidement dans Internet que dans le monde réel est presque devenu un cliché. Mais cette remarque me revient à l'esprit au moment d'accepter cette récompense, qui souligne les réalisations accomplies dans un média qui existait à peine il y a dix ans. D'ailleurs, ce n'est qu'il y a huit ans, en 1995, que la Banque du Mexique, la Banque du Canada et quelques autres banques centrales ont lancé leurs premiers sites. À l'époque, on aurait difficilement pu prévoir la vitesse avec laquelle le Web allait devenir le média extrêmement influent qu'il est aujourd'hui.
On aurait aussi eu bien du mal à imaginer tout le chemin parcouru par les banques centrales pour accroître l'ouverture et la transparence dont elles font preuve dans leurs activités quotidiennes.
Il semble donc significatif que ces deux tendances — à savoir les efforts visant des communications plus ouvertes et plus transparentes et l'ascension étonnamment rapide du Web — aient coïncidé.
À la Banque du Canada, notre site Web fait partie intégrante de notre stratégie de communication depuis les huit dernières années. Le Web nous offre un moyen efficace et économique de diffuser à l'échelle mondiale de vastes quantités de données, d'analyses et de commentaires sur nos grandes fonctions : la conduite de la politique monétaire, la promotion de la stabilité financière, l'approvisionnement en billets de banque et la prestation de services de banque centrale au gouvernement fédéral.
Notre site offre également de plus en plus de matériel purement informatif. Au moyen de glossaires, de documents d'information et d'autres renseignements, nous avons fait un effort concerté pour que tous les documents que nous publions fournissent un contexte suffisant qui permette aux profanes de les lire et de les comprendre. Cela n'est pas une mince tâche, vu la nature pour le moins aride et complexe de la majeure partie des questions dont s'occupe une banque centrale.
Par ailleurs, nous avons mis au point des feuilles de calcul de l'inflation et des placements afin que notre message sur les avantages d'un bas niveau d'inflation soit clairement compris du public. Nous utilisons en outre un module graphique pour expliquer le mécanisme de transmission de la politique monétaire. Enfin, nous sommes à élaborer un jeu de simulation Web destiné à expliquer les complexités de la politique monétaire aux élèves du secondaire et aux étudiants de premier cycle.
Se fondant sur nos efforts à ce jour, nos hôtes ici présents ont jugé que le site Web de la Banque du Canada était le meilleur parmi les 24 sites de banque centrale qu'ils avaient sélectionnés pour ce prix. Vous vous demandez peut-être : « Comment avez-vous réussi au juste? Qu'est-ce qui distingue votre site de celui des autres banques? »
Premièrement, nous avons réalisé notre site nous-mêmes. Nous n'avons pas dépensé une fortune pour embaucher des consultants externes. Dès le début, nous avons eu la chance de compter parmi nous un petit groupe de personnes clés — des auteurs, des rédacteurs et des programmeurs — que cette nouvelle technologie enthousiasmait et qui étaient prêtes à consacrer leur temps à bâtir le site et à l'améliorer.
J'aimerais profiter de l'occasion pour mentionner le nom de deux de ces personnes clés — même si, comme toujours, bien d'autres ont contribué de manière importante au succès du site. Certains d'entre vous connaissent peut-être déjà notre consultant principal en cyberédition, Brent Eades, par l'entremise de ses articles sur le Web parus dans des publications de banque centrale, et des exposés qu'il a présentés dans divers colloques de banque centrale sur l'utilisation du Web. Depuis 1998, Brent a eu pour principale responsabilité de créer et de développer notre site, et nous sommes évidemment très heureux de voir la valeur de son travail si vivement reconnue ici ce soir.
J'aimerais également souligner la contribution appréciable de Ken Kingsbury, l'un de nos programmeurs principaux, qui est chargé de perfectionner les nombreux outils de recherche très poussés dont est doté notre site.
Deuxièmement, nous avons dès le départ adopté une attitude d'encouragement au lieu d'imposer une direction. Nous avons confié la planification et la gestion du site aux employés qui possèdent les compétences pour mener à bien ce travail. J'estime d'ailleurs que le succès de notre site Web tient pour beaucoup au fait que nous avons laissé les spécialistes de nos divers départements décider de la meilleure façon de présenter leur contenu respectif.
En ce qui concerne l'avenir de notre site, nous avons l'intention de continuer à faire confiance aux gens doués du talent nécessaire. Notre personnel prévoit déjà apporter toute une série d'améliorations durant la prochaine année; ainsi, une refonte graphique est en préparation, de même que le jeu de simulation dont j'ai parlé un peu plus tôt. Nous entendons également perfectionner et réorganiser le contenu du site pour le rendre encore plus accessible. Alors, que nos collègues des autres banques centrales se le tiennent pour dit : nous ne renoncerons pas à ce prix facilement!
Encore une fois, je tiens à remercier sincèrement les sociétés Central Banking Publications et Lombard Street Research de l'honneur qu'elles nous font en nous décernant ce prix prestigieux. C'est là un motif de grande fierté pour les membres de notre personnel qui ont consacré d'innombrables heures à développer un site primé.