Des politiques économiques saines aident à relever les défis mondiaux, affirme le gouverneur
La meilleure façon de promouvoir une croissance soutenue est de s'en tenir à un cadre de conduite des politiques économiques qui a fait ses preuves, a déclaré aujourd'hui le gouverneur de la Banque du Canada, M. David Dodge. Dans un discours prononcé devant la Chambre de commerce Canada–Royaume-Uni, ce dernier a insisté sur l'importance de ne pas déroger au cadre que le Canada et les autres grands pays industriels ont entériné durant les années 1980.
Le gouverneur Dodge a affirmé que le Canada avait bénéficié de la mise en oeuvre de politiques saines dans quatre domaines majeurs, à savoir la politique monétaire, la politique budgétaire, la libéralisation des échanges commerciaux et la réforme des structures.
Le gouverneur a souligné que les Canadiens s'étaient appliqués, au cours de la dernière décennie, à bâtir un cadre de conduite des politiques publiques fondé sur ces quatre éléments. « Le Canada récolte maintenant les fruits de ses efforts, a poursuivi M. Dodge. Depuis 1997, son économie n'a cessé de croître à un rythme supérieur au taux d'expansion moyen des pays les plus industrialisés. Et il devrait en être de même en 2003. »
M. Dodge a fait remarquer qu'en raison de l'incertitude qui pèse actuellement sur l'évolution de l'économie mondiale, il est important plus que jamais que les autorités nationales de par le monde respectent les principes à la base d'un tel cadre.
« D'importantes incertitudes au sujet de l'évolution géopolitique et de l'économie mondiale planent encore sur les perspectives de croissance de tous les pays, a dit M. Dodge. Au Canada, nous avons compris que, pour parvenir à mettre en place des structures économiques capables de résister aux turbulences, il convient de s'en tenir à ces quatre grands principes. »
Le gouverneur a signalé que l'inflation au Canada s'est maintenue ces derniers mois bien au-dessus de la cible de 2 % que poursuit la Banque et que la politique monétaire demeurait expansionniste. « Par conséquent, de nouvelles réductions de la détente monétaire seront nécessaires au cours de l'année pour ramener l'inflation, à moyen terme, à la cible », a-t-il précisé. Pour déterminer le moment et le rythme auxquels s'opérera la hausse des taux directeurs, la Banque continuera de surveiller de près l'inflation, les attentes d'inflation, le degré de confiance des entreprises et la situation géopolitique.
En ce qui concerne les perspectives de l'économie canadienne, M. Dodge a déclaré que la Banque prévoit toujours que l'expansion sera quelque peu inférieure au taux de croissance de 3 % de la production potentielle au premier semestre de 2003, mais qu'elle s'accélérera au second semestre à mesure que les incertitudes sur la scène mondiale s'estomperont. Elle s'attend à ce que l'économie continue de tourner près des limites de sa capacité en 2003 et en 2004.