Estimates of the Sticky-Information Phillips Curve for the United States, Canada, and the United Kingdom
Mankiw et Reis (2001a) ont proposé une courbe de Phillips à rigidité informationnelle pour résoudre certaines des difficultés posées par la courbe de Phillips des nouveaux économistes keynésiens. Dans leur étude, Khan et Zhu présentent une méthodologie d'application empirique de la courbe de Phillips à rigidité informationnelle en économie ouverte et fermée. Ils estiment le principal paramètre structurel de la courbe —la période moyenne de rigidité informationnelle — pour les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Les estimations de référence (fondées sur des horizons prévisionnels de sept à huit trimestres dans les entreprises) indiquent que : i) la périodicité moyenne des mises à jour de l'information est de quatre trimestres aux États-Unis, de quatre à cinq trimestres au Canada et de plus de sept trimestres au Royaume-Uni; ii) pour le Canada et le Royaume-Uni, les estimations en économie ouverte se rapprochent de celles en économie fermée. Mankiw et Reis (2001a) font l'hypothèse d'une rigidité informationnelle de quatre trimestres pour produire une dynamique de l'inflation semblable à celle qui ressort des données des États-Unis. Les estimations que Khan et Zhu présentent se rapportent à la pente de la courbe de Phillips. Leurs estimations structurelles peuvent servir à étalonner les modèles dynamiques d'équilibre général appliqués à l'analyse de la politique monétaire qui se fondent sur l'inertie informationnelle pour rendre compte des faits stylisés caractérisant la dynamique de l'inflation.
Aussi publié sous le titre :
Estimates of the Sticky-Information Phillips Curve for the United States
Journal of Money, Credit and Banking (0022-2879)
Février 2006, vol. 38, no 1, p. 195-207