Le gouverneur de la Banque du Canada passe en revue les progrès accomplis pour renforcer l'architecture financière internationale et résoudre les crises financières
Dans une allocution prononcée devant le Cercle canadien d'Ottawa et l'Institut canadien des affaires internationales, le gouverneur de la Banque du Canada, M. David Dodge, a fait le bilan des progrès accomplis pour renforcer l'architecture financière internationale, prévenir les crises financières mondiales et mettre en place des solutions méthodiques en cas de crise.
M. Dodge a souligné que, dans le monde interdépendant d'aujourd'hui, il est normal que l'économie canadienne, à cause de son ouverture, soit fortement influencée par ce qui se produit au-delà de nos frontières. Cela explique le grand intérêt que nous portons à la santé de l'économie mondiale, a-t-il indiqué.
Le gouverneur a déclaré que beaucoup de progrès ont été accomplis en vue de définir une stratégie visant à limiter les crises à l'avenir. Les principaux éléments de cette stratégie sont l'application de politiques macroéconomiques saines et crédibles, notamment un régime de changes approprié, et une infrastructure financière robuste.
M. Dodge a également affirmé que « sur le plan de la gestion et de la résolution des crises, la communauté internationale a encore fort à faire. Il reste en effet de nombreuses questions à résoudre quant aux moyens de mettre en place un cadre propre à favoriser la restructuration ordonnée des dettes. Mais la situation progresse de façon sensible. »
Le gouverneur a ajouté que le plan d'action adopté par les pays du G7 le mois dernier est un pas important en ce sens. Il a indiqué que ce plan reconnaissait la nécessité de limites claires à l'aide officielle. La Banque est d'avis que l'imposition de telles limites favorisera la formation d'attentes plus réalistes de la part des créanciers et des pays débiteurs et encouragera ainsi une résolution rapide des crises.
M. Dodge a déclaré qu'il restait beaucoup à faire pour que les idées énoncées dans le plan d'action du G7 voient le jour. Cela est important, a-t-il poursuivi, car « les enjeux sont considérables, non seulement en raison des coûts économiques, mais aussi des coûts sociaux et de la souffrance humaine qu'engendrent les crises financières. Et, dans un monde de plus en plus intégré, nous sommes tous, plus que jamais, concernés par cette réalité ».