La Banque du Canada publie sa livraison semestrielle du Rapport sur la politique monétaire
La Banque du Canada publie aujourd'hui la treizième livraison de son Rapport sur la politique monétaire. Dans ce document, qui paraît chaque année en mai et en novembre, la Banque examine les tendances économiques et financières en regard de la stratégie qu'elle poursuit pour la maîtrise de l'inflation au Canada.
La grande inconnue de l'heure pour les responsables de la conduite de la politique monétaire au Canada concerne l'ampleur du ralentissement actuel de l'activité, lequel est attribuable principalement à la conjoncture aux États-Unis.
La décélération de l'économie américaine a été plus prononcée que prévu, mais elle devrait être suivie d'une reprise au second semestre de 2001. L'Europe affiche encore une bonne tenue, même si le rythme de l'activité s'est modéré. La croissance dans les pays à marché émergent a subi les contrecoups du ralentissement de l'économie américaine. Au Japon, l'économie demeure faible.
Après une baisse de régime au premier semestre de 2001, l'expansion au Canada devrait s'accélérer au second semestre et se raffermir encore quelque peu en 2002 pour dépasser légèrement le taux de croissance potentiel de l'économie. Ce pronostic se fonde sur un certain nombre de facteurs : la remontée du taux de croissance de l'économie américaine au second semestre, la fin de la correction actuelle des stocks, la poursuite des investissements dans les nouvelles technologies, les récentes diminutions d'impôt et l'assouplissement des conditions monétaires au pays.
Depuis janvier, la Banque a abaissé le taux officiel d'escompte de 100 points de base en tout, afin de soutenir la croissance de la demande globale. Cette réduction des taux d'intérêt était compatible avec l'objectif de la Banque, qui est de maintenir l'inflation à moyen terme près de 2 %, soit le point médian de sa fourchette cible de 1 à 3 %.
Compte tenu du tassement de l'activité et de la situation d'offre excédentaire qui en découlera, il est probable que l'inflation mesurée par l'indice de référence s'établira en moyenne un peu au-dessous de 2 % pour le reste de l'année. Elle devrait cependant remonter à 2 % avant la fin de 2002, puisque l'économie affichera alors un rythme d'expansion supérieur à celui de son potentiel. Le taux d'augmentation de l'IPC global devrait être volatil au cours des prochains mois, puis redescendre à 2 % à la fin de 2001 si les cours mondiaux de l'énergie se stabilisent autour des niveaux actuels.
Le principal risque qui pèse sur les perspectives de l'économie canadienne concerne le moment et l'ampleur de la remontée attendue de la croissance aux États-Unis. La Banque continuera de suivre de près l'évolution de la situation.