Le gouverneur de la Banque du Canada estime que l'économie canadienne peut compter sur de solides assises pour faire face aux défis de l'avenir
Lors d'une allocution qu'il a prononcée devant le Canadian Club de Toronto, le gouverneur de la Banque du Canada, M. Gordon Thiessen, a examiné comment l'économie canadienne s'est comportée au cours des années 1990, et traité plus particulièrement des changements qui se sont opérés en elle ainsi que de leurs implications pour l'avenir.
M. Thiessen a souligné que, après avoir traversé une difficile période d'ajustement durant la décennie 1990, l'économie canadienne affiche une bonne tenue depuis quelques années. La production, l'emploi et les revenus ont augmenté, et on a observé dernièrement des signes témoignant d'une croissance plus rapide de la productivité. Parallèlement, le taux de l'inflation tendancielle est resté à de bas niveaux – à l'intérieur de la fourchette de 1 à 3 % visée par la Banque. D'après le gouverneur, ce climat de faible inflation compte pour beaucoup dans les bons résultats économiques obtenus récemment.
M. Thiessen a fait remarquer qu'il y a de bonnes raisons d'être optimiste face à l'avenir en raison de l'amélioration des facteurs fondamentaux de notre économie. « Les assises sur lesquelles celle-ci repose à l'heure actuelle – notamment un niveau d'inflation bas et stable et un endettement public en constante diminution – n'ont jamais été aussi solides en trois décennies. De plus, les entreprises ont compris qu'elles devaient mettre davantage l'accent sur la maîtrise de leurs coûts, la productivité et leur compétitivité à l'échelle internationale. » Grâce à ces progrès, « notre économie est mieux en mesure [...] d'absorber toutes sortes de chocs extérieurs, y compris les variations de la demande de produits canadiens aux États-Unis ».
Le gouverneur a ajouté que « la tenue qu'enregistrera notre économie dans l'avenir dépendra de nos résultats dans certains domaines. Tout d'abord, nous devons veiller à poursuivre les progrès qui ont été accomplis sur le front de l'inflation, des finances publiques et de la restructuration des entreprises. » Il nous faut aussi trouver un taux d'imposition qui favorise l'esprit d'initiative et la prise de risques et qui permette un niveau de service public susceptible de répondre aux besoins des Canadiens en cette ère de rapide mutation. Nous devons également privilégier la formation en cours d'emploi si nous voulons éviter que des pénuries de main-d'oeuvre qualifiée ne viennent freiner l'expansion de l'économie canadienne.
Pour conclure, M. Thiessen a dit entrevoir « pour l'avenir des défis, mais pas de problèmes graves comme ceux auxquels nous étions confrontés il y a dix ans. Notre économie repose maintenant sur des bases solides, et elle est à même de relever les défis qui s'annoncent et de prospérer. »
Cette allocution publique était la dernière de M. Thiessen avant son départ à la retraite à la fin de janvier.