Private Capital Flows, Financial Development, and Economic Growth in Developing Countries
Pour déterminer si une plus grande mobilité des capitaux est souhaitable pour les pays en développement, il est important de chercher à établir si les mouvements de capitaux ont des effets tangibles sur la croissance économique. Les partisans de la libéralisation des flux de capitaux soutiennent que les effets stimulants de ceux-ci sur la croissance comptent parmi les principaux avantages de l'intégration financière pour ces pays. Malheureusement, exception faite de quelques études ayant établi un lien positif entre les investissements étrangers directs et la croissance économique, le petit nombre de travaux empiriques consacrés à la question ne permettent ni de confirmer, ni de réfuter cette affirmation. Dans le but de combler en partie cette lacune, l'auteure analyse le rôle des flux de capitaux privés dans la croissance économique au moyen de données longitudinales portant sur 40 pays en développement et s'étendant sur la période 1975-1995. L'étude se distingue des travaux empiriques déjà réalisés sur le sujet en ce qu'elle se concentre sur les effets d'un indicateur général des mouvements de capitaux sur la croissance économique, plutôt que sur l'incidence d'une catégorie précise, par exemple les investissements étrangers directs. Elle insiste aussi sur le rôle que joue le secteur financier intérieur dans la relation entre ces mouvements et la croissance. L'auteure fait appel à une méthode dynamique basée sur des données longitudinales qui tient compte des effets propres à chaque pays ainsi que de l'endogénéité possible des variables explicatives. Elle arrive à la conclusion que les entrées de capitaux favorisent la croissance économique au-delà des simples effets qu'elles produisent sur le niveau des investissements, mais seulement dans les économies dont le secteur bancaire a atteint un certain niveau de développement. Ces résultats semblent donc indiquer que le secteur financier intérieur joue un rôle central en ce qui concerne la capacité des flux de capitaux internationaux de favoriser la croissance économique des pays en développement.