Revue de la Banque du Canada - Printemps 1999

BoC Review - Spring 1999/Revue BdC - Printemps 1999

Page couverture

Billet de marchand, 1837

Mesurant approximativement quatre pouces sur trois, le billet reproduit en couverture fait partie de la Collection nationale de monnaies, Banque du Canada.

Photographie : James Zagon.

15 mai 1999

L'évolution récente des agrégats monétaires et son incidence

Dans le cadre des responsabilités qui lui incombent en matière de politique monétaire, la Banque du Canada suit de près le rythme d'expansion de la masse monétaire afin d'y déceler des indications permettant d'évaluer les perspectives en matière d'inflation et d'activité économique. Ces dernières années, un certain nombre de facteurs ont faussé le profil de croissance des agrégats traditionnels larges et étroits. Dans le présent article, les auteurs font voir que l'élimination des réserves obligatoires et les innovations financières ont entraîné un flottement dans le classement des comptes de dépôt. Ils annoncent l'ajout de deux nouvelles mesures des encaisses de transaction, les agrégats M1+ et M1++ (décrits de manière plus approfondie dans une note technique publiée dans la présente livraison de la Revue), qui sont corrigés d'une partie de l'effet de la substitution qui s'est opérée entre les instruments financiers. Ils attribuent le ralentissement de la croissance de M1 observé en 1998 à l'influence moindre de facteurs spéciaux, à une réaction retardée aux hausses de taux d'intérêt survenues en 1997 et au début de 1998 et à un resserrement passager des modalités de crédit opéré à l'automne 1998. L'agrégat au sens large M2++, qui comprend l'ensemble des dépôts d'épargne des particuliers, les rentes des sociétés d'assurance vie et les fonds communs de placement, a progressé à un rythme soutenu en 1998, ce qui laisse entrevoir une expansion de la dépense totale d'environ 4 à 5 % et le maintien de l'inflation dans les limites de la fourchette cible.
14 mai 1999

Cotation à la criée et cotation électronique dans les bourses de contrats à terme

Malgré les gains d'efficience liés à l'automatisation, la plupart des grandes bourses de contrats à terme se sont montrées peu empressées à se retirer des parquets traditionnels, car des données préliminaires incitaient à croire que les marchés à la criée étaient plus liquides que les marchés électroniques. Toutefois, des travaux plus récents donnent à penser que la négociation électronique est supérieure à la cotation à la criée à maints égards, y compris sur le plan de la liquidité. Dans le présent article, l'auteur compare les deux modes de négociation. Bien que de nombreuses bourses s'orientent désormais vers la négociation électronique, cette évolution se heurte encore à divers obstacles. Cependant, face à la chute rapide des coûts de l'automatisation que permet le progrès technique et aux pressions croissantes en faveur de marchés ouverts 24 heures sur 24 et intégrés à l'échelle internationale, l'implantation graduelle de systèmes électroniques d'appariement des ordres dans le monde entier marquera vraisemblablement la prochaine étape importante dans l'évolution des bourses de contrats à terme. Les bourses moins automatisées (dont les bourses de contrats à terme canadiennes) continueront assurément d'étudier et de promouvoir l'automatisation afin de soutenir le rythme des innovations techniques.