En 1994, les agrégats monétaires au sens large tels que M2+ ont enregistré une croissance d'une lenteur inhabituelle, ce qui témoigne du maintien d'un faible taux d'inflation. L'agrégat au sens étroit M1 s'est très fortement accru au début de l'année, en partie pour des raisons d'ordre technique. Toutefois, la décélération globale de M1 sur l'année complète serait compatible avec une croissance de la production moins rapide au premier semestre de 1995 que cela n'a été le cas l'année précédente.
On a observé au premier semestre de 1994 un déplacement continu de capitaux vers les fonds mutuels d'actions, d'obligations et de crédits hypothécaires au détriment des dépôts. Au second semestre, la hausse des taux d'intérêt et la baisse du rendement affiché par les fonds mutuels ont entraîné le mouvement inverse au profit de M2+. Dans cette étude annuelle de l'évolution des agrégats monétaires, l'auteur examine les diverses raisons qui ont motivé ces mouvements et analyse les conséquences qu'ils pourraient avoir.